L’actualité date déjà de quelques mois, mais nous ne pouvions pas passer à côté de ce projet gigantesque. C’est à l’occasion du concours City of Tomorrow que le cabinet d’architecture français Rescubika Studio, a proposé cette création folle. Le concours a pour objectif de trouver des solutions de construction qui permettraient à la ville de New York de réduire ses gaz à effet de serre de 30% d’ici 2030 et de devenir neutre en carbone en 2050. La tour Mandragore, issue des esprits innovants du cabinet Rescubika Studio remplirait cette mission.

Avec sa silhouette inspirée de la mandragore, cette plante dont les racines ressemblent à des figures humaines, la tour du même nom serait un symbole fort de la symbiose naturelle qu’ont les hommes avec la planète et que ces derniers semblent avoir oubliée depuis longtemps. Structure en bois, énergies solaire, géothermique et éolienne, végétalisation généralisée et bureaux de travail inclus dans les logements : le concept de la Tour Mandragore se veut être une réflexion sur la façon dont les bâtiments peuvent dès aujourd’hui jouer un rôle de premier ordre dans la lutte contre le changement climatique.

Il s’agit bien d’une utopie

Il faut le rappeler, ce type de concours est avant tout un prétexte à faire émerger les innovations et à faire exploser la créativité des architectes et des ingénieurs. En effet, pour ce concours par exemple, le lieu d’implantation de la tour est en réalité inconstructible et même s’il le devenait, les hauteurs maximales autorisées sont actuellement de 3,5 étages. Nous sommes loin des 160 étages de la tour en bois qui deviendrait le plus haut gratte ciel de New York et occuperait un quart de l’île sur laquelle elle est implantée.

 

De vraies visions pour l’avenir

Les concepteurs de la tour Mandragore ont fait le pari qu’elle agirait comme un immense puits de carbone qui absorberait pendant toute la durée de sa vie plus de carbone qu’elle n’en aurait produit pendant sa construction. Leur ambition vise un bilan carbone positif.

Pour ce faire, de nombreuses pistes existent, cependant dans le cadre du concours elles ne sont pas toutes détaillées. Ainsi, même s’il est possible de nos jours de construire des tours avec des structures bois (voir notre article à ce sujet), rien ne nous est divulgué sur les méthodes constructives et la structure sur ce projet.

Par contre, 36 éoliennes et 27 000 m² de panneaux photovoltaïques installés sur les toits, fourniront l’énergie nécessaire aux habitants et un recours à la géothermie sera associé pour réduire les besoins initiaux.

La végétalisation quant à elle sera très largement généralisée pour assainir l’air autour de la tour amis aussi et peut être au delà. 83 00 buissons, 1 600 arbres et 7 700 m² de murs et terrasses végétalisés seraient ainsi répartis sur toute la hauteur de la tour.

Les terrasses laissent aussi apparaitre des piscines et espaces verts qui laissent entrevoir une vie dedans/dehors, lumineuse et agréable à vivre.

Une cohérence avec l’actualité

Même si le concours à commencé avant la crise du Covid-19, le sujet du télé travail était déjà dans les tablettes des architectes pour révolutionner les conditions de travail du futur. La crise sanitaire a accéléré le processus d’acceptation de ce mode de travail par les populations et les entreprises. La Tour Mandragore répond parfaitement à cette vision avec ses bureaux intégrés aux habitations de manière native.

Architecture